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Cauchemar d’un photographe de mariage

Vous êtes-vous déjà demandé ce que pouvait être le cauchemar d’un photographe de mariage ? D’un premier abord, on pourrait se dire qu’il s’agit de tomber en panne de batterie. D’oublier ses cartes mémoires. Ou – pire ! – de ne pas se réveiller le matin d’un mariage.

J’ai connu pour ma part un épisode un peu particulier…

C’était mon dernier mariage de la saison. Une saison qui c’était parfaitement passée, riche en émotions, avec de la joie, des larmes, des danses et des pièces-montées.

Et pour finir la saison, un petit mariage. Quelques heures de présence seulement pour la cérémonie civile à la mairie d’Eyragues, les photos de groupe et de couple au parc des Poètes, puis l’apéro avant le déjeuner dans un restaurant (le Bouchon en Provence si vous voulez tout savoir).

Donc il faut que je me lève tôt, mais à part ça rien de bien compliqué en perspective. Dans les jours qui précèdent le mariage je recharge mes batteries et formate mes cartes mémoires, je fais le plein de ma voiture, je valide une dernière fois le déroulé de la journée avec la mariée, je boucle mon sac…

Allez, il n’y a plus qu’a comme on dit.

Sauf que, pendant la nuit, j’ai fait un cauchemar.

Rien de bien grave me direz-vous. Après tout, je suis un grand garçon, je n’ai quand même plus l’âge de me réveiller en pleurant à cause d’un mauvais rêve. Par exemple, il y a quelques jours, j’ai rêvé que je devais empêcher des gens d’entrer dans un aéroport avant d’aller aux toilettes vêtu en tout et pour tout d’une unique chaussette (et elle était à mon pied, n’allez pas vous faire des idées), j’en rigole encore aujourd’hui.

Sauf que ce cauchemar était un peu particulier : dans mon rêve, j’étais photographe sur un mariage. Et ça se passait très mal.

À peu près tout ce qui pouvait mal se passer arrivait. Je ne me souviens plus quoi exactement, mais c’était vraiment la loi de Murphy appliqué à la photographie de mariage.

Petite précision : dans mon rêve, je revivais un mariage dont je vous ai déjà parlé, celui où une bonne tranche de rire générale – au détriment d’un invité – a permis de déstresser tout le monde. Mariage qui c’était extrêmement bien passé dans la réalité. Mais dans mon cauchemar, non, patatras, tout allait de travers, tout se passait mal, je manquais les moments importants, mes photos étaient floues, bref, l’angoisse absolu.

Et le pire, c’est que me réveiller ne mettait pas fin au rêve : après m’être rendormi, le cauchemar reprenait.

Quand – enfin ! – mon réveil a sonné, mettant un terme à mon calvaire (ok, j’exagère peut-être un peu sur ce dernier mot), je vous laisse imaginer l’état dans lequel j’étais. Angoissé, démoralisé, fébrile, le tout à la fois. Ça m’a mis dans un tel état que je suis parti un peu plus tard que ce que j’aurais dû, ce qui ne m’a fait arriver que quelques minutes avant le début du mariage, soit le niveau zéro du professionnalisme (un ralentissement quelconque sur l’autoroute et j’arrivais en retard).

En plus, alors que je m’approchais du mariage, je me suis mis à angoisser tout seul. Est-ce que je me dirige bien vers la bonne ville ? Est-ce que je ne me suis pas trompé ? Est-ce vraiment la bonne date ?

Le seul point sur lequel j’étais serein, c’était le matériel. D’où l’intérêt de tout préparer en avance.

Et quand j’arrive à la mairie, l’angoisse ne se dissipe pas. Car les mariés n’étaient pas encore là, il n’y avait que leurs invités. M’étais-je trompé de mariage ? Comment faire pour être certain ? Ils me disent qu’ils sont là pour le mariage de Marion et Stanislas, mais sont-ce les bons Marion et Stanislas ? Ok statistiquement c’est improbable, mais peut-être y a-t-il d’autres Marion et Stanislas qui se marient ce jour-là ! Comment savoir, mon dieu, comment être sûr, c’est terrible, j’angoisse, au secours…

Heureusement, quelques minutes après, le marié est arrivé. Ouf, nous nous étions rencontré quelques semaines plus tôt, c’était donc bon, j’étais au bon endroit. Aussitôt rassuré, j’ai pu laisser ces angoisses idiotes de côté et me concentrer sur mon travail.

Et j’en ai eu du travail, parce que ce fut un mariage riche en larmes et en émotions ! Des deux côtés d’ailleurs, généralement une des familles est plus émotive que l’autre, mais là ça pleurait de tous les côtés.

Et tout s’est parfaitement bien passé, je me suis même permis de raconter mon cauchemar à la mariée au moment de partir. Déjà, à ce moment-là, cette histoire me faisait rire.

Et au final, les photos étaient superbes, mes mariées très contents, et ils m’ont même mis la meilleure évaluation que j’ai reçu à ce jour.

Comme quoi, ce n’est pas parce qu’on se réveille mal qu’on ne peut pas passer une excellente journée !

Mais bon, on va quand même éviter de recommencer au prochain mariage, hein.

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Vous cherchez un photographe de mariage ? Peut-être suis-je le photographe qui vous faut.