Découvrez quelques-unes de mes influences…

Je ne sais pas à quel point mes livres et mes visionnages influent sur ma photographie. Mais ce qui est certain, c’est que je ne serais pas l’homme que je suis aujourd’hui sans la lecture et le cinéma.

Voici quelques-unes des œuvres qui m’ont marqué et que, d’une manière ou d’une autre, j’ai toujours avec moi. Au moins dans un coin de mon esprit.

Littérature

L’oiseau moqueur, de Walter Tevis (1980).
Roman dystopique qui décrit un monde abruti par les drogues et où plus rien ne marche. Mais, alors que l’Humanité semble aller doucement vers son extinction, un homme et une femme vont apprendre à lire.
Très belle fable sur l’importance de la lecture, de l’amour, de la famille. Ce livre nous rappelle que rien n’est jamais perdu et que tout peut renaître tant qu’un homme et une femme sont prêts à bâtir quelque chose ensemble.

Le Songe d’une nuit d’été, de William Shakespeare.
Mon rapport à cette pièce de Shakespeare est très personnel, car j’ai eu la chance de la jouer –dans d’excellentes conditions – lorsque j’étais au lycée.
Que dire d’original sur le plus grand dramaturge de l’histoire humaine ? Et sur cette pièce en particulier ? Sur ces couples qui se forment et se déforment au gré des applications du philtre d’amour ? Sur cette pièce de théâtre dans la pièce de théâtre ? Sur cet univers merveilleux et fantastique, où fées, elfes et lutins cohabitent avec les mortels ?
Ce que je garde de cette œuvre, c’est d’abord et avant tout le plaisir de jouer Thésée et Obéron – et oui, ça faisait beaucoup de texte à retenir.
Et le texte magnifique.

Le Glamour, de Christopher Priest (1984).
D’une certaine façon, c’est une histoire d’amour – mais c’est beaucoup plus que ça. C’est une histoire sur le point de vue et la mémoire. C’est aussi l’histoire d’un cameraman qui se rend presque invisible. D’une certaine façon, c’est une exploration de la réalité et de nos perceptions. 
Et se fondre dans le décor pour explorer la réalité de nos perceptions, c’est un peu la définition du travail de photographe, vous ne pensez pas ?

La Vallée de la lune, de Jack London (1913).
C’est l’histoire d’un couple d’ouvriers. Ecrasés par la dureté de la vie urbaine, ils choisissent de partir, quitter la ville, pour se mettre en recherche de l’endroit parfait où ils pourront bâtir leur maison. Ils vont donc parcourir les routes de Californie pour trouver leur bonheur, leur « vallée de la lune ».
Un récit beau, émouvant, et qui donne foi en l’avenir.

Les Jardins statuaires, de Jacques Abeille (1982).
Comment décrire ce roman ? On pourrait simplement raconter que c’est l’exploration d’un pays où les statues poussent et sont cultivées. Oui, cultivées, comme des salades. Sous ces prémices un peu étrange, l’écrivain surréaliste Jacques Abeille nous offre un conte philosophique superbe et envoûtant.
Un livre très dur d’accès, mais qui mérite largement de s’accrocher.

Cinéma

La double vie de Véronique, réalisée par Krzysztof Kie?lowski (1991).
Film franco-polonais qui raconte la vie croisée de Weronika, en Pologne, et de Véronique, en France. Je ne suis sans doute pas très objectif, parce que ce film est un peu ma madeleine de Proust musicale. Ma mère écoutait en boucle la bande-originale quand j’avais 4 ou 5 ans, et je ne peux pas écouter cette musique sans avoir le cœur qui se serre.
Mais donc, de quoi parle ce film ? En fait, ce n’est pas si important. Ce que ce film a à nous offrir, c’est un voyage émotionnel qui tutoie le sublime.

La porte du paradis, réalisé par Michael Cimino (1980).
Si je voulais être taquin, je dirais que c’est le film qui, par ses aléas de production, a tué le « Nouvel Hollywood » et mis fin au règne des auteurs. Mais c’est surtout une superbe fresque historique sur un épisode méconnu de l’histoire américaine, et c’est Isabelle Huppert au centre d’un triangle amoureux beau et touchant.
Un grand western, et, oserai-je dire ? un véritable chef d’œuvre.

Decision to leave, réalisé par Park Chan-wook (2022).
Cela commence comme une enquête policière sur la mort accidentelle d’un homme et les soupçons sur sa femme. Cela devient une histoire d’amour belle et tragique, sublimée par une mise en scène splendide.

The Lobster, réalisé par Yórgos Lánthimos (2015).
Vous avez 45 jours pour trouver l’âme sœur, faute de quoi vous serez transformé en animal. Récit absurde, à l’humour délicieusement british (bien que le réalisateur soit grec), mais aussi fable sur l’injonction au bonheur, à la fois terrifiante et hilarante. On rit, on pleure, et on en sort secoué.

Brothers, réalisé par Jim Sheridan (2009).
Quand Nathalie Portman, Tobey Maguire et Jake Gyllenhaal sont dans un même film, qu’attendre à part le meilleur ? Un film bouleversant d’émotion qui ne vous laissera pas de marbre. Et une mention spéciale à Bailee Madison, qui réussit le temps d’une scène à voler la vedette alors qu’elle n’avait que 9 ans au moment du tournage.

Il était temps, réalisé par Richard Curtis (2013).
Au début, on a l’impression d’avoir affaire à un film un peu rigolo mais sans prétention sur une forme de voyage dans le temps. Puis, on découvre une comédie romantique particulièrement charmante. Et au bout d’un moment, on réalise qu’on regarde un récit beau et touchant sur le temps qui passe et l’importance de profiter chaque jour du bonheur de la vie.

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